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Une mobilité électrique pour demain : qu’en pensent les jeunes ?
Alors que le Salon de l'Auto 2025 ferme ses portes, il est clair que la mobilité électrique continue de captiver l'attention des constructeurs et du grand public. Mais qu’en pensent les jeunes ? Souvent perçus comme des ambassadeurs du changement, ils révèlent une vision nuancée et parfois surprenante de la mobilité électrique.
L'électrique, mais pas en tête
Si les moins de 30 ans manifestent un intérêt marqué pour les voitures électriques, leur choix de motorisation place l’électrique en deuxième position, après l’essence, mais devant le diesel.
Comment expliquer cette prudence ? Ce n’est pas tant le prix qui freine cette génération, bien que ce facteur arrive en deuxième position, mais surtout les difficultés liées au rechargement à cause de l’accès limité aux bornes de recharge. L’autonomie des véhicules est également perçue comme la troisième contrainte. Ces différents aspects sont perçus comme une entrave à leur liberté de mouvement, une valeur essentielle pour des jeunes attachés à un mode de vie flexible et autonome.
En comparaison, pour les plus de 50 ans, c’est principalement le prix qui est un obstacle.
Une perception de l’automobile en pleine évolution
La vision qu’ont les jeunes de l’automobile évolue de manière surprenante. Beaucoup estiment que son image s’est améliorée ces dernières années, tandis qu’une minorité juge qu’elle s’est détériorée. Ce regard optimiste tranche avec celui des générations plus âgées, pour qui l’image de l’automobile reste globalement inchangée.
Malgré cet optimisme, les jeunes demeurent critiques envers la voiture. Une partie d’entre eux considère qu’elle joue un rôle dans le réchauffement climatique. Notons que, malgré tout, aucune tranche d’âge ne considère majoritairement l’automobile comme la cause essentielle du réchauffement.
Pragmatiques face à l’interdiction des thermiques
Malgré cette perception négative de l'automobile, seuls 39 % des moins de 30 ans souhaitent une interdiction des ventes de voitures thermiques. Cela témoigne d’une approche pragmatique : la transition écologique doit se faire progressivement, en tenant compte des contraintes actuelles. Chez les seniors, 46 % s’opposent à cette interdiction. Là encore, aucune majorité ne prône l’interdiction du thermique.
Un optimisme pour le futur de la mobilité électrique
Malgré les freins, cette jeune génération voit en la voiture électrique une solution d’avenir. Ils la considèrent généralement plus respectueuse de l’environnement, un sentiment plus répandu en milieu urbain que rural.
Ce regard optimiste s’étend également à leur vision globale de l’automobile. Alors qu’il y a une décennie, peu d’entre eux imaginaient que la place de la voiture pourrait croître, ils sont aujourd’hui bien plus nombreux à croire en un rôle renforcé pour l’automobile dans la société.
De manière cohérente, une majorité pense que la voiture électrique finira par remplacer la thermique, une opinion partagée par les générations plus âgées.
L’équation à résoudre : concilier liberté et durabilité
Les moins de 30 ans aspirent à une mobilité conciliant liberté de mouvement, durabilité et accessibilité financière. Pour y parvenir, l’amélioration des infrastructures de recharge et l’augmentation de l’autonomie des véhicules seront essentiels. L’industrie automobile a un rôle clé à jouer en répondant à ces attentes.